Sorti en 2018 sur Playstation 4, ce jeu d'actions et d'aventures renoue le joueur avec le personnage Kratos qui se retrouve à nouveau à en découdre avec les dieux.
Comme il s'agit plus d'un redémarrage de la série, de nombreux changements ont été apportés pour en faire l'un des meilleurs jeu de sa génération. Le premier changement immanquable, se retrouve au niveau de l'univers où Kratos évolue maintenant dans la Scandinavie au lieu de la Grèce antique. Ainsi, le joueur s'immerge dans l'univers de la mythologie nordique et son panthéon de dieux qui l'accompagnent. Si Odin et Thor sont vus comme des héros dans l'univers de Marvel et les géants de glace comme des ennemis perfides, God of War nous présente un visage plutôt différent de ces dieux mythiques.
Il faut dire que le personnage de Kratos tente de se montrer bon, contrairement aux sorties précédentes où il n'y avait qu'un désir de vengeance qui l'animait. Cette compassion perceptible parcimonieusement est tout de même accentuée par la relation que Kratos développe continuellement avec la présence presque perpétuel de son fils, Atreus, qui l'accompagne tout au long de leur mission qui est d'aller répandre les cendres de la conjointe du premier et de la mère de ce dernier sur le sommet le plus haut des neufs royaumes.
Cette relation est similaire, pour ne pas dire, copier/coller sur celle de Joel et Ellie dans The Last of Us, le jeu vidéo sorti en 2013. On y retrouve les mêmes personnages, le plus vieux bourrus, qui n'est pas à son premier rodéo, presque imperturbable face aux dangers, qui a perdu une grande partie de son humanité à force de fréquenter la mort et les supercheries de ceux qui sont en position de pouvoir, il ne veut donc pas, ou a de la difficulté à, démontrer de la tendresse envers la jeune personne qui l'accompagne, ingénue, facilement émerveillé devant la splendeur de l'environnement qui l'entoure et qui désire apprendre, se sentir utile dans ce monde hostile et périlleux. Plus souvent qu'autrement, l'enseignement se fait de façon sévère sans grande compassion de la part de Joel/Kratos face à Elllie/Atreus, mais petit à petit, le côté candide du personnage plus jeune tracera un chemin vers l'humanité enfouie du personnage plus vieux.
Cette relation est mieux ressentie avec le choix de présenter le jeu en vu de troisième personne. On se sent plus proche de l'action et les interactions entre les personnages nous interpelle un peu plus.
Hormis la relation des protagonistes principaux qui évolue de belle façon... ça se traduit aussi dans la manière de jouer au jeu lors des combats où la synergie est plus que manifeste entre les deux, on ne peut qu'apprécier le détail du graphisme. Les environnements sont majestueux. Les casses-têtes proposent un défi intéressant sans être trop ardus. La musique toujours aussi épique qui emprunte un peu à la musique celtique. Le langage grossier de certains personnages reflètent un peu plus un vieil anglais, écossais ou irlandais. Ça leur procure une belle couleur tout en demeurant conséquent avec l'univers. J'ai surtout adoré Mimir et encore plus Ratatoskr.
God of War s'avère un excellent jeu d'action, très violent comme à son habitude, nous faisant découvrir un univers splendide, mais surtout la relation incroyable entre Kratos et son fils, Atreus, qui résonnera encore plusieurs jours après avoir délaissé le jeu. Les éléments de jeu de rôle sont pas trop complexes et permettent de personnaliser comme on souhaite son expérience de jeu. Un superbe produit de Sony.