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La cabane au fond du jardin... (Cabin Fever)

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas eu grande peur en regardant un film d'horreur, confortablement installée entre mes coussins et me rappelant du désastre que fut Hostel (2006), je n'attendais que très peu de l'ancien métrage d'Eli Roth.

Et bien j'avais sacrément tort! Cabin Fever est l'un de ces films qui fait frissonner et qui met le spectateur en émoi (et surtout à la place du cast). Comment réagir face à une maladie destructrice?
Le film commence bien simplement, cinq amis pas vraiment passionnés par leurs cours décident de passer des vacances au calme dans une petite cabane bien éloignée de tout. Un décor « Evil Deadesque » (c'est d'ailleurs une reproduction de la cabane du film) entouré d'un bois bien effrayant ou tout peut malheureusement (ou heureusement c'est au choix) arriver.
On part finalement sur un style bien année 80, scène chaude au bout de 15 minutes de bobine (pire que vendredi 13!), héros un peu paumé qui finit par péter sa durite, environnement et autochtones effrayants sans oublier un petit degré d'humour et de scènes complètement sorties de nulle part.
Le film pêche surtout grâce à son idée originale, celle d'incriminer mère nature dans la destruction de jeunes adultes un peu balauds. Le virus est particulièrement destructeur et attaque la chair en moins de 24h, (quand on sait que cette maladie existe vraiment!) en gros les vacances ne durent pas bien longtemps puisque la pauvre supposé héroïne se le choppe dès la moitié du film. C'est à partir de cet instant que tout sombre dans l'horreur, les amis ne savent plus quoi faire et l'enferment même (avec chaînes à l'appui!) dans une cabane isolée de peur de contracter l'infection. Il ne lui faut d'ailleurs que peu de temps pour se zombifier... et c'est à partir de cet instant que le spectateur perd ses repères, si la jolie blondinette candide meurt, qui peut bien survivre?
Roth laisse peu de temps au spectateur pour le découvrir, tous les amis devront trouver un moyen de s'en sortir...

Cabin Fever sombre dans le glauque dès que la maladie est contractée et il est fort rare de constater que la sauce prend. Jets de sang bien dégueus, hémoglobines un peu partout, on est dans une ambiance plus que malsaine où le spectateur a peine à continuer son voyage.
Si le film est subtilement imaginé il reste néanmoins plusieurs zones d'ombres un peu loufoques, les amis n'ont aucun remord à laisser leur copine seule et un couple baise même dans la chambre pendant qu'elle agonise!! Pourquoi les gens du coin sont aussi tarés et où veulent-ils en venir? D'où sort le chien et pourquoi s'en prend-il aux gens? Et clou du spectacle, pourquoi y a t il un gamin blond psychopathe qui fait une scène de kung-fu à la Troma???
Hormis ces quelques lourdeurs, Roth s'en sort plus qu'honorablement et signe une production alternant comique et gore. Le petit protégé de Lynch a fait ses preuves!

Note finale: 07/10