Ce jeu d’aventure et de stratégie place le joueur dans la peau du protagoniste Jack Boyd, qui est contraint à une retraite anticipée par le maire corrompu. Le jeu se déroule dans la ville fictive de « Freeburg » en 1985, pendant les cent quatre-vingts derniers jours de Boyd dans les forces policières.
Développé à partir d’une simple campagne financière sur Kickstarter, This is the Police a reçu un budget très limité pour créer un produit complet. S’en suit des résultats plutôt mitigés.
J’y ai joué à la version PS4.
Au niveau du positif, le récit est plutôt captivant, surtout si le genre roman noir se classe parmi nos genres préférés, les intrigues policières, de corruptions et de décisions politiques tordues pullulent et garnissent richement la trame narrative du jeu. La forme racontée un peu BD et au dessin très épuré sans ligne de contour, se rapprochant plus d’un style graphiste m’a beaucoup plus. Les voix d’acteurs amènent une plus value indéniable.
J’ai bien aimé l’humour parfois noir du jeu et où, lorsqu’on doit résoudre une intervention policière, le jeu nous laisse parfois choisir entre 3 options pour tenter de la conclure. J’ai beaucoup ri lorsque c’est souvent la solution la plus saugrenue qui parvient au meilleur résultat.
La musique très jazzy des années 20 que le joueur peut choisir lui-même à partir de certain choix de vinyles se collent très bien avec l’ambiance de mafia corrompu qui habite le jeu.
Du côté plus négatif, l’histoire, bien que très riche, s’étend parfois en longueur et paraît plutôt déconnectée de nos interventions et prises de décisions. Du moins, pour la plupart du temps, le jeu nous fait laisse prendre beaucoup de décisions qui influenceront la gestion de notre effectif policier, mais peu importe comment le joueur gère son poste de police, l’histoire suit sa ligne directrice et ne tergiverse pas d’un iota malgré que vous soyez le meilleure chef de police ou le plus corrompu et exécrable.
This is the Police est un jeu qui ne s’adresse pas à tout le monde. Plusieurs seront rebutés par son manque d’action puisque la mécanique du jeu tourne surtout autour de la prise de décision et de lectures de mise en situation.
De plus, le jeu manque parfois de clarté au niveau de ce que le joueur peut accomplir, élevant le niveau de difficulté d’un cran. Il y a aussi la prise d’une décision qui amène la mort aléatoire mais en continu de policiers pour le reste de la partie qui n’est pas expliquée et qui est irréversible et qui me semble un peu mal balancée. Jamais le joueur est averti de l’ampleur de sa décision.
Petit bug sur PlayStation, lorsqu’on torture un contrevenant, le jeu ne me permettait pas de revenir sur une des options de torture, j’étais condamné à échouer.
Beau p’tit jeu indépendant avec de belle idées et un récit bien écrit, mais on repassera pour la jouabilité du jeu qui s’avère un peu trop répétitive aussi par moment. C’est correct, mais je suis curieux de voir ce qu’ils ont fait au niveau des améliorations avec leur deuxième opus. Parce qu’avec le premier, j’avais l’impression qu’on aurait aimé développer certains aspects du jeu d’avantage.
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